Au sommet d'un grand baobab, Une fille formidable Est en train de faire la sieste. Et tout en bas du baobab, Une tribu de minables Épie ses mots et ses gestes. En pensant «Quelle saveur elle a ? Enfin ça nous changera Des indigènes indigestes. Sûr qu'avec un bon thermostat, On va se lécher les doigts, Il n'y aura pas de restes» Mais là-haut, Jane la Tarzane Se pavane de lianes en lianes. On entend dans la savane "Qu'elle est jolie la Tarzane !" Jane la Tarzane Se pavane de lianes en lianes. Tous les goulus des alentours En feraient bien leur plat du jour. Sous les branches du baobab, Les cuisiniers cannibales Ont installé la marmite. Ils vont presque se mettre a table En se disant «C'est fatal, Elle va tomber, elle est pwête» Tout autour du feu, bien à l'aise, Ils préparent la mayonnaise Et le bouillon qui crépite, En se demandant qui aura Le blanc, la cuisse ou le bras Quand grillera la petite. Mais soudain, la jungle a tremblé. On vient d'entendre passer Un hurlement formidable Haaahaaaahaaa ! Tous les animaux du quartier S'enfuient de tous les côtés Et tout le monde détale. Et Tarzan arrive par les toits Il va rejoindre là-bas, Sa fiancée endormie. Comme la belle au bois dormant, Il la réveille en chantant Sa chanson la plus jolie. Et avec Jane la Tarzane, Il se pavane de lianes en lianes. En chantant dans la savane "Qu'elle est jolie la Tarzane !" Avec Jane la Tarzane, Il se pavane de lianes en lianes. Tous les singes aux alentours Reprennent leur chanson d'amour.