Il fera tous les bars de la terre Il ira où on ne le connaît pas Tanguera sur les fuseaux horaires Fera voyager sa gueule de bois. Il boira comme on part à la guerre Sans être sûr qu'on en reviendra. Il retrouvera partout un frère A Shangaï, Séville ou Luanda. Il ira, ira, ira, ira Hasta que el cuerpo aguante. Il ne connaîtra pas le silence : Autour de lui, la nuit hurlera. Il tombera en pensant qu'il danse Et que tant que tout tourne, tout va. Il n'aura ni remords ni regrets Ni personne quelque part pour l'attendre Rien que le bonheur pris sur le fait Sans lendemain pour le lui reprendre. Il ira, ira, ira, ira Hasta que el cuerpo aguante. Il fera tous les bars de la terre Prendra tous les verres qu'on lui tendra Roulera sur les deux hémisphères Va savoir où il se réveillera. Il promènera sur lui le parfum De quelqu'un dont ne lui reviendra Ni la voix, ni le regard, ni rien Et dans le premier bar entrera. Il ira, ira, ira, ira Hasta que el cuerpo aguante Hasta que el cuerpo aguante