(Serge Lama - Alice Dona) Le train déraille, il est tout seul Le ciel est bas comme un cercueil Il est étendu sous la pluie Le train déraille, il est tout seul Il pense à elle avec son deuil Avant de sombrer dans sa nuit Il ne sera pas le père de son enfant Mais en famille on l'évoquera souvent Le dimanche en famille Devant l'éternel gigot Grand'mère, grand-père, la fille Tout le monde y va de son sanglot On emmène au cimetière Le petit pour faire sa prière Qui pleure surtout de voir pleurer grand'mère Grand'mère qui dit tout le temps Qu'elle aurait pu sa maman Avoir une vie digne Aller au square voir le cygnes Puis on rentre à Clichy Finir les restes de midi Et puis chacun va se noyer dans son lit Les années passent, elle est toute seule Un autre arrive avec des fleurs Il l'attend des heures sous la pluie Les années passent, elle est toute seule Elle en a marre de voir sa gueule Qui se dessèche, elle lui dit oui Il deviendra le père de son enfant Mais en famille on rabâchera souvent Le dimanche en famille On redira devant lui Que l'ancien mari de la fille Avait l'avenir devant lui Il mènera au cimetière Le petit pour faire sa prière Sous le mépris de la tribu entière Garnd'mère continuera À dire au petit que le défunt Son seul, son vrai papa Serait devenu quelqu'un Mais le petit qui devient grand Se dit que dans quelque temps Il sera majeur Et qu'il foutra le camp Et basta la famille! Le dimanche, les haricots Quand je passerai c'te grille Je reviendrai pas de sitôt J'irai plus au cimetière Je ferai plus jamais ma prière Avant de partir je dirai Merde à grand'mère Maman, maman Toi je t'en veux pas Mais c'est pas de ma faute à moi Si tu n'as pas compris Qu'il fallait te tirer d'ici Chacun sa vie son cur Son cul et service compris Remords allez voir là-bas si j'y suis Plus jamais la famille Plus jamais la famille Plus jamais la famille Non, plus jamais