Au premier jour de ma vie Il y avait une dame, dame, dame, dame, dame Qui répondait de mon âme Cette dame, dame, dame, dame, dame Quand elle se penchait au dessus de moi, ses yeux Étaient le premier miroir où je pouvais me voir Elle m'appelait par des noms que Jamais non jamais, non jamais je n'ai plus entendus depuis Cette dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame D'une ardoise et d'une craie, elle fit Une femme, dame, dame, femme, dame Qui répondait à mon âme Cette dame, dame, dame, femme, dame Elle traça d'abord ce qu'elle appelait Les lèvres, le cou puis les seins sur lesquels elle insista beaucoup Elle ébaucha le reste enfin Disant que tout le bonheur du monde était dans ce dessin D'une dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame Et devant ce croquis mon âme Se pâme, pâme, pâme, pâme, pâme Mais c'est le modèle que déjà Je réclame Dame, dame, dame, dame Il est plus facile en vérité D'avoir un dessin qu'un modèle, le rêve que la réalité Le reste me laissait supposer Qu'il me faudrait bien des années Pour trouver ce qu'on appelait Une dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame Quand son corps blême et maigre fut nu Devant mes yeux je lui dis de partir hors de ma vue Car il n'avait d'une dame que l'âme Cet homme femme, dame, dame, femme, dame Mais pour qui donc me prenez-vous ? Non non, rien en vous ne rappelle le modèle que je cherche Depuis le beau jour où ma mère m'a dit : Tout le bonheur du monde est dans ce dessin D'une dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame La peur et l'espoir à dix-huit ans se trouvent Dans la rue des dames, dames, dames, dames C'est le naufrage de mon pucelage Dans la rue des dames, dames, dames, dames Elle m'aborda le sourire en coin Disant qu'elle était mon dessin et que j'étais tout son bien A entendre ça l'argent ne coûte rien Et le matin venu je peux dire que je m'en revins sans rien Dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame Je veux aimer qui peut m'aider Je cherche une dame, dame, dame, dame, dame Qui peut me dire où trouver, où trouver Cette dame, dame, dame, dame, dame Où trouver ces lèvres Où trouver ces seins Où trouver ce cou, ces chevilles fines Qui donnent à la ronde des envies divines Où est cette dame, dame dame, dame ? Où est cette dame, dame, dame, dame ? Au premier jour de ma vie Il y avait une dame, dame, dame, dame, dame Qui répondait de mon âme Cette dame, dame, dame, dame, dame Quand elle se penchait au dessus de moi, ses yeux Étaient le premier miroir où je pouvais me voir Elle m'appelait par des noms que Jamais non jamais, non jamais je n'ai plus entendus depuis Cette dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame Dame, dame, dame, dame, dame