Lalala, lalala Lalala, lalala Ma voisine ne sait jouer que ça Gnagnagna, gnagnagna Du matin au soir il n'y en a Lalala, lalala Que pour Élise Et supposons Que je lui dise À ma façon : Depuis le temps que tu entends ça Gnagnagna, gnagnagna Est-ce que ça ne te saoule pas ? Lalala, lalala Mais qui était cette Élise Qui défrise Nos pianos Qui sans fin se gargarise Et se grise De trémolos ? Dis, Ludwig si tu avais imaginé Que ça tournerait comme ça ha, ha Est-ce que tu n'aurais pas fignolé Rajouté un bémol ici ou là, ha, ha Est-ce qu'à ton Élise tu n'aurais pas pu Dire tout ça de vive voix ? Lalala, lalala Comment croire qu'Élise écoutait Sans arrêt, sans arrêt Ce machin qui vraiment ne me fait Pas marrer, pas marrer ? Oui mais Élise Elle aimait ça Qu'on lui redise Blablabla Pourquoi écrire avec un piano Les p'tits marteaux, les p'tits marteaux Quand c'est si simple avec un stylo Et puis des mots, rien que des mots Mais cette garce d'Élise Traumatise Le bon Ludwig S'il envoie ses grosses bises Elle les veut en musique Ah si seulement elle avait pu se taper le facteur On n'aurait pas ha, ha Eu à se farcir tous ces doubles soupirs Et tous ces "ne m'oubliez pas" ha, ha S'il avait pensé à lui téléphoner On n'aurait pas écopé ça Lalala, lalala Chaque jour à l'heure du courrier Et allez, et allez ! Il faut qu'elle vienne massacrer Et taper et tamponner Mais chère Élise Il serait bon Que vous accusiez réception Qui sait, mais si vous lui répondiez Par courrier recommandé Elle pourrait apprendre par cœur Enfin le Gai Laboureur Je sais, je sais que je m'en lasserais Mais ça lala, mais ça lala Mais ça me changerait