Sur la terre des damnés, tête en l'air, Étranger aux vérités premières énoncées par des cons Jamais touché le fond de la misère Et je pleure, et je crie et je ris au pied d'une fleur des champs Égaré, insouciant dans l'âme du printemps, coeur battant Coeur serré par la colère, par l'éphémère beauté de la vie Sur la terre, face aux dieux, tête en l'air Amoureux d'une émotion légère comme un soleil radieux Dans le ciel de ma fenêtre ouverte Et je chante, et je lance un appel aux archanges de l'Amour Quelle chance un vautour, d'un coup d'aile d'un coup de bec Me rend aveugle et sourd à la colère, à l'éphémère tristesse de la vie Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux Y'a des allumettes au fond de tes yeux Des pianos à queue dans la boîte aux lettres Des pots de yaourt dans la vinaigrette Et des oubliettes au fond de la cour . . . Comme un vol d'hirondelles échappé de la poubelle du ciel . . .