J'entends la porte porte claquer, comme tous les soirs : j'dors pas C'est 2 h et quart, qu'est ce que c'gosse peut faire dehors si tard J'aurais jamais cru angoisser comme ça Lui parler ? j'crois pas ! il a tête dure comme ça Repas tendus, depuis 1 ans il m'nargue Faisant preuve d'intolérance gratuite, bêtement il s'marre Quand les sujets débordent, et la discussion devient âpre Autour de nous, les visages s'ferment, quand les mots tapent Rebondissent sur les murs d'incomphréhension, vivement Abrégé d'la courte vie d'un gosse qui a grandi trop rapidement Comme ces mégots cartonnés que j'trouve des fois L'odeur sur les pulls, et trous d'brûlures sur le survêtement J'réagis sèchement, lui semble s'en foutre Et ses potes viennent le chercher, musique a fond dans l'doute J'regarde par la fenêtre, ils ont pas l'air trop fut-fut Mais ett les autres parents doivent dire la même chose d'mon fils , brut Hier j'ai appris qu'il dormait à l'arrière du bus, tous les matins Au lieu d'aller en cours de terminus en terminus Qu'est ce qu'il va faire ? l'avenir foutu en l'air au juste Se lever, après qu'on s'couche, regarder Canal+ ? C'est pas la vie, envie d'le serrer dans les bras Lui dire combien j'l'aime, dire combien il compte pour moi Chacun d'ses regards ; un coup d'couteau dans le foie Mais c'est mon fils, et rien ni personne ne m'l'enleverra REFRAIN: LYRICIST (MIC FORCING) T'es minable, regarde lui, BAC, Terminale Toi t'es juste connu d'la Bac et d'leur terminal C'est toujours les même remarques Ça s'voit qu'y marche pas dans mes Air Max, Y flippe parce que j'résserre le masque. Jeudi 11 heures les gendarmes sont venus l'chercher Il était pas là, tu penses en plein été, j'le vois même pas J'espère qu'il vole pas, il a toujours eu l'nécessaire Mais j'sais, c'est une génération d'superflu Vie super floue, j'm'en remettrais pas d'aller l'voir à l'hosto. Demi-mort, allongé sous perfu mensonges, vice et subterfuges, il a bien fallu qu'j'm'habitue, Inquietude au quotidien Vile solitude, faisant appel à Dieu et sa Mansuetude Faites qu'il lève la tête et finisse ses études au lieu d'ça, J'ai trouvé des cotons imbibés d'sang, flacons d'alcool, Des pansements et l'bordel dans les rangements L'adjudant parlait d'blessé grave, j'l'écoutais même plus, Qu'il aille au diable, et l'autre s'faire foutre lui et son rap Tant d'moments d'redemption à prier à genoux J'compris que l'heure était venue d'payer Tempête dans un sablier aujourd'hui l'temps m'échappe Même dans mes souvenirs, les belles années d'enfance du p'tit s'échappent Et qu'est c'qu'il m'reste douleurs et soucis Attendre patiemment qu'la mort frappe avec sa faux, si C'est pas la vie, envie d'le serrer dans les bras Lui dire combien j'l'aime, dire combien il compte pour moi Chacun d'ses regards, un coup d'couteau dans l'foie Mais c'est mon fils, et rien ni personne ne m'l'enlèvera. REFRAIN