Cette mélodie qui longe la Seine Du quai des Tournelles à l'île St Louis Je la fredonne et pense à Verlaine A François Villon perdu dans la nuit Mais pour retenir cette ombre qui passe Et qui fait semblant De n'être qu'une ombre qui brille et s'efface Au fil du courant Une mélodie des hauts de Belleville Une chanson d'apache, un refrain d'avant Qui n'existe plus que dans les vieux films Quand le paradis avait des enfants 3 heures du matin quand passe le crime Sur les maréchaux Le sang et la peur sont dans les vitrines Ou les caniveaux Comme un drap froissé le ciel se déplie Sur la ville grise un soleil mouillé Réchauffe les os de l'Académie L'heure où les poètes sont sur le pavé C'est la chanson de Paris la grise Qui tiendra le jour entre ses deux mains Sur un air venu du temps des cerises Un accordéon en joue le refrain C'est la chanson de Paris la grise Qui tiendra le jour entre ses deux mains Sur un air venu du temps des cerises Un accordéon en joue le refrain