L'impression parfois me pénètre Peut-être vraie, stupide peut-être Que né trop tôt, hélas j'ai dû naître Trop tard J'aurais voulu connaître Verlaine Le fou du roi qui fit Célimène Les tout premiers jongleurs de la Seine Trop tard Pour les premiers jongleurs de la Seine Trop tard Amours sucrés de l'adolescence Mon véritable acte de naissance Vous revenez troubler mes silences Trop tard Et toi, Lisa, ma blonde écolière Toi qui m'as fait chanter la lumière Tu étais dans mes bras la première Guitare J'ai su que tu serais la dernière Trop tard C'est fou, tu sais, quand on se réveille L'arrière-goût puissant de merveilles C'est fou, tu sais, quand le jour se lève Ce qu'on mesure la beauté du rêve C'est fou comme à courir la fortune On sait le prix d'un rayon de lune Trop tard J'étais sûrement l'empereur du monde Au cours de ma première seconde Peu à peu j'ai perdu ma couronne Je n'ai régné sur rien ni personne Et j'ai appris que c'est quand on saigne Sa vie dans d'autres vies que l'on règne Trop tard Le monde va vers la grande éclipse La nuit de l'après-apocalypse Le temps va devenir une ellipse Trop tôt Dans ton abri géant, nation forte La main de fer qui frappe à ta porte Tu vas t'apercevoir qu'elle est morte Bientôt L'avenir est ce qui nous importe Tantôt Dans des supernovas galaxiques On verra des enfants du Mexique S'agenouiller comme au jour de Pâques Et juste après, la terre qui craque Des cieux hallucinés par la foudre Et des savants regrettant la poudre Trop tard Pourtant la vie est irrésistible Elle prend toujours l'imprévu pour cible Et les hommes ont beau lire des bibles Bizarres J'ai rêvé d'un nouveau théorème Dont le principe serait "Je t'aime" J'ai rêvé d'un anti-chrysanthème L'espoir Elle poussera, la fleur que je sème Trop tard Trop tard