Pagayez, chers camarades, pagayez. Encore loin pour faire la fin de la journée. Je suis voyageur des eaux et coureur des bois, Depuis le nord Manitoba aux Illinois, Je connais toutes les rivières, tous les ruisseaux, Depuis l'Ile d'Orléans jusqu'à la terre haute. Courir, courir, courir, courir Courir dans le bois. Aussi longtemps, aussi longtemps, aussi longtemps. Dans la ville de Montréal, y'a une belle brune, À laquelle je donnerai toute ma fortune. Elle a les yeux couleur du fond d'un lac glacé. C'est en bas ses couvertures je veux me réchauffer. Si j'avais un dernier souhait pour toute ma vie Je demanderai à la pleine lune nous réunir. Avec sa lumière faire une corde pour attacher Ce grand bois avec le coin de son foyer. Courir, courir, courir, courir Courir dans le bois. Aussi longtemps, aussi longtemps, aussi longtemps. Allez mes braves, allons se mettre sur le chemin, Faudra pas que l'hiver vient nous prendre avant la Saint Quentin. Si la tempête nous attrape pas je ferai un voeux, De passer le mois de janvier au près de son feu. Allez mes braves, allez amis, allons aller. Encore loin pour faire la fin de la journée.
