Aujourd'hui, l'homme blanc ne s'étonne plus de rien Et quand il jette à l'enfant noir Au gentil cireur de Broadway Une misérable pièce de monnaie Il ne prend pas la peine de voir Les reflets du soleil miroitant à ses pieds Et comme il va se perdre Dans la foule de Broadway Ses pas indifférents emportent la lumière Que l'enfant noir a prise au piège En véritable homme du métier La fugitive petite lumière Que l'enfant noir aux dents de neige A doucement apprivoisée Avec une vieille brosse Avec un vieux chiffon Avec une p'tite chanson Avec une p'tite chanson Hey! Mo, ne gi' ne brown Hey! Mo, ne give ever get the jazz La chanson qui raconte l'histoire L'histoire de Tom, le grand homme noir L'empereur des cireurs de souliers Dans le ciel tout noir de Harlem L'échoppe de Tom est dressée Tout ce qui brille dans le quartier noir C'est lui qui l'a fait briller Avec une vieille brosse Avec un vieux chiffon Avec son grand sourire Et avec ses chansons C'est lui qui passe au blanc d'argent Les vieilles espadrilles de la lune C'est lui qui fait reluire Les souliers vernis de la nuit Et qui dépose devant chaque porte Au grand hôtel du petit jour Les chaussures neuves du matin Et c'est lui qui astique les cuivres De tous les orchestres d'Harlem C'est lui qui chante la joie de vivre La joie de faire l'amour Et la joie de danser Et puis la joie d'être ivre Et la joie de chanter Hey! Men, eneneginenebrown Hey! Mo, ne gi'ne brown (Merci à Jacques Vachet pour cettes paroles)