Un jour, Tu t'marres. Un jour Où y'en aura marre, Cartons, valises. On sentira la p'tite brise, Départ, départ, Emus, serrés, dans cette gare. Un jour, Bye bye. Plus d'grimace, Plus d'lullaby. Un jour que t'espères Comme de l'eau qui deshaltère. Au bout des rails, La jolie maison d'Portbail. C'est pour toi, cet air discutable, Toi qui dis Que l'amour est une chose variable, Ici. Là-bas, dans l'Cotentin, j'te jure mon amour : J'f'rai tout pour que nos baisers durent toujours. T'as peur Qu'on meure D'un arrêt commun du cur. Tu trouves qu'étoile, C't'un métier qui fait du mal. Tu veux qu'on s'sauve Dans la vérité des choses. Je sais Que tu sais Qu'on n'ira sûrement jamais, Que les vagues, les landes, C'est des lampions, des guirlandes, Qu'on reste toujours Vissé à quelque chose de lourd. J'aurais mis des p'tits brins d'bruyère Sur ton cur, Toi qui trouves que pour un garçon J'aime trop les fleurs, Les fleurs...