Des clous percent mon coeur d'avril Quand les arbres pleurent de la neige Comme une lente poussière beige Dans mon lit nue et immobile En un coup de vent s'est envolée Ta main de chair et de papier Sur mon corps chaud de février Tant de frimas tu y as laissé Ton souffle de désir et d'effroi Tout à la fois tout à la fois Dans les rafales de décembre S'efface dans le ciel de cendre Le téléphone noir est aphone Dans l'octobre de mon automne Et jamais plus il ne résonne Pour moi femme qui déraisonne Aimé des dieux, aimé de moi Amant dis-moi, ces mois d'émoi Sans lieu ni feu sans toi ni moi Toi dis-le moi que tu n'y crois pas Toi dis-le-moi quand tu viendras Tes baisers de mars disparus Maintenant j'ai peur sur ma planète Je cherche tes doigts dans mes mains nues Et les songes perdus dans ma tête Où sont passés nos mots doux d'août Où sont partis nos rêves fous Ils font d'autres voyages sans nous Vers le rivage des rendez-vous dans mon jardins froid de juillet Poussent des fleurs sans ton parfum Mon coeur flétri lentement s'éteint Mais tu n'est pas à son chevet Mai d'amères absences d'aimer Journées pleines de pluie salée À regarder par les fenêtres Pour te voir revenir peut-être Aimé des dieux, aimé de moi Amant dis-moi, ces mois d'émoi Sans lieu ni feu sans toi ni moi Toi dis-le moi que tu n'y crois pas Toi dis-le-moi quand tu viendras Des pensées bleues et violettes À faire sécher dans l'antichambre À faire dormir pour notre fête Sous le soleil blanc de novembre T'en souviens-tu rapelle-toi Mon bel ami ma chair à moi Les claires promesses de janvier Ces faux espoirs maintenant glacés Accorde-moi un peu toujours Dans l'océan de nos amours Les aubes roses de juin Après nos douces nuits sans fin Entre nos deux vallées grandioses Derrière les montagnes de septembre Au quai des ombres ton pied se pose Au large des flots tu te reposes Aimé des dieux, aimé de moi Amant dis-moi, ces mois d'émoi Sans lieu ni feu sans toi ni moi Toi dis-le moi que tu n'y crois pas Toi dis-le-moi quand tu viendras Aimé des dieux, aimé de moi Amant dis-moi, ces mois d'émoi Sans lieu ni feu sans toi ni moi Toi dis-le moi que tu n'y crois pas Toi dis-le-moi quand tu viendras Toi dis-le-moi quand tu viendras