Des boulots j'en ai fait, d'arrache coeur Gardien de phare, restait ça, ou ailleurs J'ai fait tous les bars le dernier soir Rendez-vous dans trois semaines, au plus tard Depuis ce matin, j'ai éteint la radio Jeté de là-haut, ma télé, les journaux Au rythme des brumes, la terre s'éloigne Aussi l'amertume, l'océan me gagne La relève est là, mais je ne descends pas Frappent, les vagues sur le rocher Glissent les lames sans me toucher Frappent, les vagues à l'âme sans danger Rien ne peut m'atteindre désormais. A l'arrogante valse des pétroliers Au retour ventre vide des chalutiers Aux indécentes courses des riches voiliers Je vois bien qu'à terre, rien ne changera jamais Frappent, les vagues sur le rocher Glissent les lames sans me toucher Frappent, les vagues à l'âme sans danger Rien ne peut m'atteindre désormais. Et si demain, tu veux, solitaire à deux, On aura jamais eu aussi peu besoin d'eux. Frappent, les vagues sur le rocher Glissent les lames sans nous toucher Frappent, les vagues à l'âme sans danger Rien ne peut nous atteindre désormais, A jamais