Plein coeur du marais, Sous des poutres apparentes, Rambuteau c'est l'arrêt, Si jamais ça te tente, À peine franchis la porte, Qu'on s'y sent comme chez soit, Comme dans le salon d'un pote, Où le comptoir est en bois, Et ça trinque au bon vin, Devant l'écharpe de Maurice, Jusqu'aux heure du matin, Où les métro se remplissent, Un peu comme chez Leprest, Quand on y est, on y reste, Tout est beau, même l'ardoise, Chez Françoise, On récite de vieux textes, De Dimé ou d'Alain, Avec pour seul prétexte, Que leur plumes font du bien, Et Françoise elle revit, De voir que des gamins, Apprivoisent des écrits, Qu'ont laissé les anciens, On trinque pour eux ici, Et c'est là que tout se passe, On est toujours assit, La même table, la même place, Un peu comme chez Leprest, Quand on y est on y reste, Tout est beau, même l'ardoise, Chez Françoise, Faut baisser la tête pour aller aux toilettes, Les plus petits se sentent grands, Juste le temps d'un instant, Il faut pas tourner le dos, Pour voir les vieilles photos, Les grands se sentent petits, Devant ces tranches de vie, Et quand la taulière sort, Les cendriers cachés, Non Paris n'est pas mort, Personne n'ira dénoncer, Un peu comme chez Leprest, Quand on y est, on y reste, Tout est beau, même l'ardoise, Chez Françoise, On mange des discussions, Et on parle plats du jour, On boit de la bonne chanson, On chante, on chante toujours, La guitare change de mains, Elle fait le tour de la table, Comme l'aiguille fait le sien, Au mur du Connétable, Si dans fond de nos verres, Il y traine des oreilles, Tout ceux qui sont en l'air, Sous nos plus belle bouteilles, Un peu comme si Leprest, Nous laissait quelques restes, Un p'tit mot sur l'ardoise, De Françoise