Elle est née d'une ferme Tout en haut d'un rocher Cette ville que j'ai tant Tant et tant aimée Du lavoir a l'hiver De l'église a l'été Les siècles s'enchaînaient Aux années. Il y avait les moissons Pour vacances l'été Et les femmes saignaient Sur le lin des rouets Et la pluie tombait blanche Sur les toits ardoises De la ville que j'ai tant Aimée. Et puis une ombre grise Un matin c'est levée L'herge rouille et l'aubier Est gelé. Ils ont tout brise Balaye et brûle Ils ont tout interdit Tout arrache Et la pluie tombait noir Sur les toits ardoises De la ville que j'ai tant Aimée. J'y ai vu un gamin En costume arlequin Peindre un arbre bleuté Dans un étang gelé Nous avons su apprendre Aux enfants a rêver Dans la ville que j'ai tant Aimée.