On vous parle d'un temps Que les anglo-saxons Ne peuvent pas connaître Florence en ce temps-là Faisait la bamboula Jusque sous nos fenêtres Et si introvertie Elle sortait de son nid Au fond des Yvelines C'est là qu'on s'est connues Elle qui pensait famine Et nous moins résolues Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Ça voulait dire On est heureux Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Nous ne buvions qu’un jour sur deux Dans ses rêves lointains Elle pense aux africains Qui tisseront l’histoire Et bien que miséreux Avec le ventre creux Elle ne cesse d'y croire Et quand à Bamako Démarre le scénario Elle prenait sous son aile Bien avant cette guerre Toute une ribambelle En chérissant la terre Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Ça voulait dire Flo est jolie Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Et nous avions tous du génie Alors après l’Afrique Elle quitta le public Pour passer des nuits blanches Poursuivant le chemin Avec les Onusiens du lundi au dimanche Et ce n'est qu'au matin Qu'elle s'asseyait enfin Devant un café-crème Épuisée épanouie Fallait-il qu’elle l’aime Cette trépidante vie Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Ça voulait dire Il y a vingt ans Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Et nous vivions de l'air du temps Quand toujours apatride Elle rencontre David À nous elle se confesse On la reconnaît plus Et nous sommes toutes émues De leur nouvelle jeunesse Toujours déterminée Elle attend des années De New-York à Ferney Dans leur nouveau décor Pour enfin se poser Et aimer son mentor Ah... l’Agro, Ah... l’Agro On était jeunes On était fous Ah... l’Agro, Ah... l’Agro Ça ne veut plus rien dire du tout