Le maitre tailleur

歌詞

paroles Yvon Etienne, musique : Patrick Audouin Pour faire les défilés du quatorze juillet ou du onze novembre, ou alors du huit mai, et pour représenter, même si l’gas-oil est cher la République Française tout autour de la terre, on n’peut décemment pas chez Dior, Chanel, Patou, laisser les militaires habillés en Pilloù. C’est pourquoi dans l’arsouille, malgré les restrictions, ‘reste un endroit qui est une vraie institution. Refrain : Des bonnets aux casquettes, des ponts jusqu’aux braguettes, vareuses et chemisettes, maintenant les jupettes, elles n’ont pas trop le temps d’avoir la tête ailleurs, sur leur machines à coudre chez le “maître tailleur” . A longueur de journée, les mains dans les culottes des personnels des équipages de la flotte, bien sur qu’elles connaissent bien des petits secrets, si à droite ou a gauche portent les virilités. Elles savent si l’épouse du second maître sacot a fait quelques progrès du côté des fourneaux, et elles savent aussi qu’la premier-maître-fourrier, a, depuis quelque temps, une crevette dans l’casier. Avec les essayages du pacha au planton elles ont pu apprécier tout c’ beau monde en caleçon. Elles peuvent vous donner le nom des amiraux qui passent sans s’arrêter devant les lavabos avec des traces de rouge dans des endroits discrets. Elles comptent les galons neufs des beaux marins-pompiers, elles savent qui sont celles qui viennent au boulot, en dessous de dentelles ou en « petit bateau ». L’atelier va fermer, c’est une certitude. Avec quelques regrets, mais on a l’habitude, chacun prendra sa t’nue, selon son porte monnaie, chez un grand couturier ou au super marché. Y’aura des p’tits logos comme chez tous les civils, trois bandes, trois ronds, trois plumes, ou un p’tit crocodile. J’ vous raconte pas la gueule qu’auront les défilés, du huit mai, onze novembre ou quatorze juillet. Plus d’galons aux casquettes, plus d’ boutons aux braguettes, trop serrées les chemisettes, trop courtes les jupettes. La t’nue d’ces messieurs dames, c’est pas notre quatre heures, mais c’est encore les mêmes qui vont s’faire voir ailleurs.