Quand il était encore bébé Xavier Voyant sa mère qui pouponnait Son cadet Voulant tout faire comme maman Tendrement Langeait et berçait son ourson Sans façons Vous voyez, vous voyez Qu'il était bien disposé ! Mais les amis, mais les parents Apprenant Qu'il était tendre et maternel L'eurent belle De tomber à bras raccourcis Sans merci Sur la pauvre maman tranquille Malhabile Vous voyez, vous voyez Qu'elle n'y avait pas pensé ! Ils lui prédirent avec terreur Quelle horreur ! Qu'il allait être, paraît-il Pas viril Dirent qu'il fallait mettre aussitôt Une auto Dans les mains de ce petit mâle Anormal Vous voyez, vous voyez À quoi on peut échapper ! Mon Xavier n'a pas protesté Pas pleuré A enroulé, vaille que vaille, La ferraille Dans le mouchoir de sa maman Tendrement Puis il a fait faire dodo À l'auto Vous voyez, vous voyez Qu'on pouvait bien s'inquiéter ! Je dois pourtant vous rassurer Sur Xavier Il a passé sans avanies Son permis Ses sentiments pour son auto Sont normaux Tous ne peuvent pas en dire autant Bien souvent Vous voyez, vous voyez Tout finit par s'arranger !