Puisqu'aux vers que j'écris, votre coeur est fermé et votre oreille sourde, Puisque ma poésie vous fait bâiller d'ennui, ô ravissantes gourdes, pour être dans le bain j'y mets de la musique de style afro-cubain Allez-y les bergères Dansez avec vos loups Tout au long de mes vers Akatakatakak où ! Puisqu'il n'est pas d'espoir qu'on se rencontre un jour dans le lit de mes livres et puisque le sang noir qui sort de mon stylo jamais ne vous enivre, D'un cha-cha j'vous régale pour mettre des fourmis dans vos corps de cigale Allez-y les bergères Dansez avec vos loups tout au long de mes vers Akoutoukoutoukou où ! Je vous invite au bal ! Faites-vous une beauté, mettez vos ballerines Et puis à mon signal dansez le cha-cha sur mes pied, sur mes rimes... Pour un coup de vos reins, Je donne sans regret tous mes alexandrins Allez-y les bergères Dansez avec vos loups tout au long de mes vers Agoudougoudougoun où ! Adieu Victor Hugo, Ronsard et toi Alfred, adieu cher Baudelaire Je vous quitte le coeur gros mais dormir avec vous, vraiment j'ai mieux à faire Derrière votre dos, les muses dansent le cha-cha avec Perez Prado Allez-y les bergères Dansez avec vos loups tout au long de mes vers Hoc ! Hoc ! Hoc ! où ! Mais s'il est parmi vous une fée, une fleur, quelque part sur la piste qui entend malgré tout, malgré le cha-cha-cha les mots de ma voix triste, si elle est parmi vous cette fille, cette soeur, alors dites-moi vite où ?