Depuis que j'ai quitté l' pays C'est dur de travailler ici Dans la potasse d' la vieille Alsace Entre Metz et Niederbraun Je me sentais loin d' ma Pologne Jusqu'à ce dimanche matin Où je t'ai serré la main Odile, Odile, Qu'il est doux quand on s'exile Le sourire d'une Alsacienne En costume traditionnel Je t'ai parlé polonais Seuls tes yeux me répondaient Pour pas causer, on a dansé Et la choucroute a suivi l' bal Ce kouglof, quel régal Toi et moi, moitié moitié C'est si bon de partager Odile, Odile, Tu seras mon nouvel asile Et quand poussera le houblon Tous deux, nous nous marierons Mais le lendemain, j'ai compris En t' voyant changer d'habits Que tu t'en allais, tu me quittais T'étais danseuse du folklore De l'Alsace au Périgord Et tu changeais de vêtements Comme les polkas changent d'amant Odile, Odile, Tu t'en vas vers d'autres villes Comme les cigognes qui passent Reviendras-tu en Alsace ? Depuis qu' t'as quitté l' pays C'est dur de travailler ici Dans la potasse d' la vieille Alsace