Seul Sous un ciel minéral Seul Dans le règne animal J'peux vraiment plus choisir entre le bien, le mal Au bord du précipice je vais mal, je vais mal Je vais mal Couché sur le côté dans un hôtel sordide Le mythe du rock'n'roll me prend comme un bolide Des guitares déchirées, vestiaire puant la sueur Poème carbonisé, un monde suant la peur, sueur la peur J'suis en état d'urgence Seul dans la lumière blance Malgré les apparences Tu sais la différence J'suis en état d'urgence Passez le miroir Troublants de désespoir Plus loin à quelques blocs, au fond d'un entrepôt Le grand marché aux gays, aux confins du Soho Enchaînés dans des cages et vendus chaque nuit Conduits par un nabot aux ongles noirs vernis, sans un cri Des sexes désossés, du sang et de l'éther Hommes de cuir clouté, sur des chaînes de fer Dans le brouillard glacé, tout près de la rivière Où rôdent les truckers et leur peinture de guerre, c'est la guerre J'suis en état d'urgence Seul dans la lumière blance Malgré les apparences Tu sais la différence J'suis en état d'urgence Passez le miroir Troublants de désespoir Seul Jusqu'au bout de l'enfer Seul Au-dessus des cartères J'ai perdu mes racines et je cherche mes mots Broyé par la machine aux confins du Soho, de Soho, de Soho Je vais dormir enfin dans un hôtel sordide J'ai passé la journée à choisir le calibre Mon cerveau déchiré va retrouver la peur Poème carbonisé ne permet plus d'erreur, plus d'erreur J'suis en état d'urgence Seul dans la lumière blance Malgré les apparences Tu sais la différence J'suis en état d'urgence...