Une rue de banlieue triste Une fille sous la lune S'en va seule, frissonnante Sous son mince imperméable Coins lugubres, terrains vagues Cimetières de voiture Ciel d'orage, cris d'angoisse Un moteur s'arrête Et meurt Sans un bruit un fantôme De cuir sombre se détache Il descend de sa monture Il s'approche, tend les bras Elle se sauve, haletante Il s'élance comme un fauve La rattrape, il la happe Se démasque, ils s'embrassent Ils s'embrassent, ils s'embrassent, ils s'embrassent Ils s'embrassent Embrassent, s'embrassent